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La société civile brésilienne contre l’accord UE-Mercosur

lundi 22 décembre 2025

Il est souvent affirmé, à tort, que l’opposition à l’accord de libre-échange UE-Mercosur se limiterait aux seules organisations de la société civile, syndicats agricoles compris, européens. Ce n’est pas le cas. Le 2 décembre 2024, 400 organisations de la société civile des deux côtés de l’Atlantique avaient appelé à l’abandon de cet accord nocif. Appel renouvelé par 140 organisations brésiliennes, parmi lesquelles la CUT, le MST, FASE ou REBRIP, dans un texte aussi clair que précis : « Il s’agit d’un accord néocolonial, dépassé, sans participation de la société civile, qui a des répercussions socio-environnementales et économiques négatives sur les pays du Mercosur ». Nous publions leur déclaration (ici en.pdf avec l’intégralité des signataires).

Les organisations de la société civile brésiliennes, dont les principaux syndicats de travailleurs (CUT) et de paysans (MST), ainsi que de nombreuses organisations traviallant avec les populations pauvres (FASE, REBRIP, etc) ont publié ce 18 décembre 2025 une déclaration énonçant clairement leur position : « nous sommes opposés à l’accord Mercosur-UE », évoquant un « accord inégal, asymétrique et qui n’apporte aucun bénéfice au renforcement de l’industrialisation brésilienne, ni à la création d’emplois et aux politiques de lutte contre le changement climatique ». Nous le publions en intégralité ci-dessous ou ici en .pdf avec l’intégralité des signataires.

Pour le collectif national Stop Mercosur, c’est la preuve que l’opposition à cet accord, le plus nocif et le plus contesté de l’histoire européenne, s’étend au-delà des frontières et que les sociétés civiles de différents pays concernées, qui travaillent ensemble depuis de nombreuses années, partagent une même analyse et un même objecitf : faire tomber cet accord nocif. Renforçons la mobilisation contre cet accord pour bloquer sa ratification.

Le Front Brésilien se prononce contre la signature de l’accord MERCOSUR-UE - 18.12.2025
A lire ici en .pdf avec l’intégralité des signataires.

Après l’approbation par le Parlement européen des mesures de sauvegarde proposées par la France pour protéger les produits agricoles européens, ce mardi 16 décembre, le Conseil européen se réunit pour délibérer sur l’approbation du texte final de l’accord Mercosur-UE.

Malgré l’intention du président Luís Inácio Lula da Silva et d’Ursula von der Leyen de signer l’accord dès décembre, nous réaffirmons notre position, forgée au fil d’années de dialogue entre la société civile brésilienne et des organisations et parlementaires du Brésil et d’autres pays du Mercosur et de l’Union européenne : nous sommes opposés à l’accord Mercosur-UE. Il s’agit d’un accord néocolonial, dépassé, sans participation de la société civile, qui a des répercussions socio-environnementales et économiques négatives sur les pays du Mercosur.

Les questions relatives aux droits de douane américains et autres pressions qui pourraient éventuellement se manifester dans le contexte du commerce international ne peuvent servir de justification à la signature d’un accord inégal, asymétrique et qui n’apporte aucun bénéfice au renforcement de l’industrialisation brésilienne, ni à la création d’emplois et aux politiques de lutte contre le changement climatique. L’accord Mercosul-Union européenne, comme l’ont déjà montré une série d’études et de dénonciations, aura de graves répercussions sur les territoires et les personnes qui y vivent et y travaillent. Il s’agit des agriculteurs familiaux et paysans, des peuples autochtones et des communautés traditionnelles, des travailleurs et travailleuses qui sont déjà touchés et violés par l’agro-industrie et l’exploitation minière, principaux secteurs bénéficiant de la libéralisation tarifaire des matières premières et de l’augmentation des quotas de l’accord.

Enfin, le Front avertit qu’après une nouvelle année de croissance du nombre de pesticides commercialisés au Brésil, la signature de cet accord représente un renforcement de la politique d’empoisonnement de la population, diamétralement opposée aux politiques d’accès à la santé promues dans le cadre du SUS (Système unique de santé). En outre, la division (split) de l’accord est une tentative de l’Union européenne de l’approuver de manière antidémocratique, allant à l’encontre du principe de renforcement des relations politiques entre les pays du Mercosur.

Retrouvez les organisations signataires ici en .pdf.

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