Suite au rapport très critique de la commission d’expert·e·s Schubert, mandatée par le gouvernement et à l’application provisoire du CETA le 21 septembre dernier, le gouvernement a réagi le 25 octobre en mettant en place un « plan d’action » pour accompagner l’application de l’accord. Cependant le collectif « Stop TAFTA/CETA » n’est pas dupe, ce plan d’action est vide, il s’agit d’un simple « coup de comm » pour tenter de désamorcer la large opposition contre ce traité. Alors que le gouvernement ne souhaite pas renégocier le traité, les mesures du plan d’action sont aux mieux inefficaces, souvent très hypothétiques, ou au pire rigoureusement impossibles.
Des événements ont eu lieu dans plus de 35 communes à travers la France, pour une journée de mobilisation festive, diverse et bruyante pour dénoncer cette manipulation déplorable du gouvernement, et exiger un référendum sur le CETA en rappelant qu’il n’est pas trop tard pour le stopper (puisque celui-ci doit encore être ratifié par de nombreux États). Les manifestations de Nantes, La Tour du Pin, Aix-en-Provence, Brest ont rassemblé plusieurs centaines de personnes.
En Île-de-France ainsi qu’à Montpellier, Troyes, Chartres, Guingamp, Dunkerque, La Roche sur Yon, Bayonne et Quimper, des sondages géants ont été organisé avec une question : « Êtes-vous pour ou contre un référendum pour la ratification du CETA, le traité de commerce et d’investissement entre le Canada et l’Union Européenne ? ». Les passant·e·s étaient invité·e·s à se prononcer en laissant leurs bulletins dans des urnes géantes disposées dans les rues des villes. À 17 h, un rassemblement a eu lieu place de la République à Paris pour le dépouillement des sondages franciliens. Ce sont 2063 personnes qui ont répondu à ce sondage et l’option « pour un référendum » l’a emporté avec 95,7 % des voix.
Le 27 octobre déjà, un sondage d’un journal national révélait que 64 % des français·es sont opposé·e·s au CETA. Le sondage organisé ce samedi 18 novembre par les collectifs Stop TAFTA/CETA montre très clairement que la population souhaite être consultée sur la mise en œuvre du CETA. Le collectif Stop TAFTA/CETA continue donc d’exiger un referendum sur le CETA et attend des actes forts de la représentation nationale, qui soient en accord avec l’exigence de démocratie ainsi exprimée.