Depuis plusieurs années, en Europe comme au Canada, des millions de personnes demandent à la commission européenne, aux gouvernements et aux législateurs européens et nationaux de renoncer à conclure et appliquer le CETA. Plus de 2 100 gouvernements locaux et régionaux en Europe ont exprimé leur crainte d’un tel traité pour les territoires et les communautés.
Des deux côtés de l’Atlantique, mouvements citoyens, associations de défense des droits de l’homme et de l’environnement, syndicats, organisations paysannes, groupes de consommateurs... ont démontré les risques du traité pour les populations comme pour la planète.
Le CETA est le résultat de négociations conduites dans l’opacité la plus totale, sous la pression de groupes d’intérêts industriels et financiers.
Il donnera aux multinationales le pouvoir de poursuivre des gouvernements et contester les mesures politiques légitimes qu’ils adoptent pour protéger les droits des peuples et la planète.
Il facilitera les investissements dans l’extraction et le transport des énergies fossiles néfastes au climat et à la biodiversité. Il va à l’encontre de l’Accord de Paris signé en décembre 2015 pour lutter contre le changement climatique.
Le CETA limite de façon drastique la capacité des gouvernements à créer, développer et réglementer les services publics.
Le CETA met en danger la stabilité de nos économies en rendant nos pays plus vulnérables face aux crises financières par la libéralisation des marchés et la limitation drastique des moyens pour enrayer de futures crises.
Les règles du CETA sur la coopération réglementaire renforceront l’influence des lobbies sur l’élaboration des politiques publiques, remettant en cause potentiellement les politiques d’intérêt général dont nous avons besoin.
Des deux côtés de l’Atlantique, le CETA soumettrait les agriculteurs à la pression de la concurrence et menacerait leurs moyens de subsistance, sans gain substantiel pour les consommateurs ; il nuirait à l’agriculture locale ; menacerait les hauts standards de production et de transformation alimentaires et minerait les efforts de développement d’une agriculture durable et respectueuse de l’environnement.
Sous le régime du CETA, les mesures de précaution pour protéger les consommateurs, la santé publique et l’environnement pourraient être contestées sous prétexte qu’elles sont trop contraignantes et dépourvues de justification scientifique.
Une enquête de la presse canadienne révélait il y a quelques jours la place du pays comme “destination privilégiée” pour l’évasion fiscale — signer le CETA reviendrait ainsi à faciliter le contournement de l’impôt pour les multinationales européennes, alors que l’argument du manque de moyens justifie les décisions les plus régressives.
Toutes ces inquiétudes sont restées lettre morte, alors même que la mobilisation ne faiblit pas — plus de 100 actions étaient organisées dans toute l’Europe le 21 janvier dernier, de la Finlande au Portugal.
Nous sommes maintenant dans la dernière ligne droite, le Parlement européen s’apprête à ratifier le traité le 15 février prochain : 751 eurodéputé-e-s devront choisir entre les profits de quelques-uns et le futur des peuples et de notre planète.
À cette occasion des centaines de citoyen.ne.s venus de toute l’Europe se retrouveront à Strasbourg pour deux jours de mobilisation durant lesquels ils rappelleront qu’un autre commerce, au service des peuples et de la planète, est possible !
La campagne française Stop TAFTA-CETA rappelle cependant sa position à l’égard de l’extrême-droite. Elle a choisi de ne s’engager dans aucun contact ni dialogue avec les groupes politiques incarnant des formes de populismes nationalistes et xénophobes ne correspondant pas aux valeurs partagées par ses membres.
Contre le traité des multinationales,
Pour nos emplois,
Pour nos droits,
Pour notre santé,
Pour notre environnement,
Pour la justice sociale et climatique,
Ensemble, retrouvons-nous à Strasbourg les 14 et 15 février pour faire entendre nos voix contre le CETA !
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