Le monde est injuste.

Si un individu commet un crime, il est traduit en justice. Mais que diriez-vous si vous saviez qu’un système entier permet aux plus grands criminels d’avoir un système judiciaire qui leur octroie des privilèges et que ces privilèges accordent l’impunité la plus totale à leurs actes ?

Si un État, un gouvernement essaye de mettre en place une législation que ces personnes ne veulent, ils pourraient traîner devant des tribunaux les gouvernements pour leur demander des sommes exorbitantes en compensation. Juste pour eux.

Malheureusement, c’est une réalité : c’est le monde des multinationales qui vivent avec du sang sur les mains : l’année dernière 207 activistes ont été assassiné·e·s pour avoir protesté contre les crimes environnementaux des multinationales. Ces dernières ont détruit les habitats de millions de personnes à travers le monde à travers l’accaparement des terres, la pollution ou la corruption.

Pendant ce temps, les multinationales attaquent chaque État qui mettrait en place des règles qui pourraient nuire à « des attentes légitimes » de profits et gagnent grâce à ce système des milliards. C’est la réalité de l’arbitrage, ou Investor-State Dispute Settlement (ISDS) en anglais. Un système qui donne aux super-riches la possibilité d’attaquer n’importe quelle réglementation : de la législation de santé publique sur les paquets neutres de cigarettes aux montants des salaires minimums, ou même en France, d’introduire des moratoires sur la fracturation hydraulique et repousser de plusieurs dizaines d’années la transition énergétique alors que l’urgence est bien-là.

Nous vivons dans un monde où les gens ont moins de droits que les multinationales. Ce monde met à disposition des multinationales un système entier de justice parallèle qui les renforce.

Il faut y mettre fin.