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Libéraliser pour mieux régner

mercredi 5 novembre 2014

Le dernier né des accords de libre échange

Dans la logique des accords de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et des accords de libre-échange bilatéraux qui se sont multipliés ces dernières années, le TAFTA vise à démanteler les derniers droits de douane, déjà inférieurs à 3% pour beaucoup de secteurs. Aujourd’hui, ce sont les produits alimentaires qui demeurent les plus taxés (12,8 % en moyenne). Une suppression des droits de douane sur ces produits entraînerait donc d’importantes conséquences pour l’agriculture européenne, et la disparition certaine de la paysannerie au profit de fermes usines comme celle des 1000 vaches.

Démanteler les « barrières non tarifaires »,

Le TAFTA, cherche à démanteler les « barrières non tarifaires », c’est-à-dire toutes les normes qui régulent la circulation des marchandises et des capitaux et sont des choix de société : réglementations sanitaires, restrictions des investissements liées au droit du travail ou à la protection de l’environnement, appellations géographiques protégées, protection de la vie privée et des données personnelles en ligne...

Libéraliser les services

TAFTA vise la libéralisation et la dérégulation de tous les services qui ne seraient pas explicitement « protégés  » dans une liste soumise par l’UE. Les services financiers sont concernés, au risque de provoquer une nouvelle crise financière internationale ! De plus, l’harmonisation des normes européennes et américaines pourraient encourager au sein de l’UE la marchandisation dans certains secteurs tels que la santé.

Poursuivre la marchandisation des ressources naturelles 

Les interdictions, régulations et permis d’exploitation dépendant des États pourraient faire l’objet de contestations. Interdite dans certains pays d’Europe, l’exploitation des gaz et pétroles de schiste prospère largement aux États-Unis. Les multinationales de l’énergie pourraient exiger la fin des moratoires sur l’exploitation de ces hydrocarbures hautement polluants. Et des importations accrues de gaz par l’Union Européenne encourageraient la fracturation hydraulique aux États-Unis... C’est donc la nécessaire transition vers des sociétés plus sobres et plus écologiques qui est remise en question.